Je n’aime ni les calembours, ni les métaphores marines… Et pourtant…

J’ai commencé à écrire des paroles à partir d’un autre mot, sans grand succès, mais je me suis accroché, puis insensiblement, sans m’en apercevoir, j’ai bifurqué vers un autre thème.

Je devais être dans une espèce de transe, car je pondais, je pondais, et quand je me suis relu, à ma très grande surprise, les calembours et les métaphores marines étaient là, lourds de sens, dans toute leur splendeur/horreur, sortis des profondeurs, en toute innocence !

Je ne pouvais donc pas décemment les censurer.

(Et comme par hasard, l’enregistrement a été particulièrement frustrant et difficile…)

Paroles / Musique cc Vincent Knobil

D/A7
J’ai mis très longtemps
À savoir à peu près,
Environ, grossièrement,
Plus ou moins, où j’étais

Et que des forces invisibles
Et insoupçonnées
M’entraînaient à la dérive
À l’insu de mon plein gré

J’étais comme un bouchon
Au milieu de l’océan
Battu par les flots
Emporté par les courants

Je n’ai pas le pied marin
Et privé de repères
J’avais mal au coeur
Je souffrais du mal de mer

Déboussolé
La tête dans l’écume
Seul, perdu
L’amertume
(bis)

E/B7
La mer était mauvaise
Je ne sais pas comment j’ai fait
En pleine tourmente
Pour ne pas sombrer

Au cœur de la nuit noire
Je ne me suis pas démonté
J’ai suivi la lumière d’un phare
Et j’étais sauvé
G/G7/B
(J’étais sauvé)

D/A7
J’ai mis très longtemps
À savoir à peu près,
Environ, grossièrement,
Plus ou moins où j’étais

Aujourd’hui, les pieds sur terre
Sous des cieux plus tempérés
Ça tangue encore parfois un peu
Mais je parviens à compenser

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